Macron – Tebboune – Résolution du parlement européen – partis politiques algériens : Entre silence, effacement et désolation

Depuis que le président français #Emmanuel_Macron s’est exprimé concernant l’#Algérie, à travers son soutien au président algérien #A_Tebboune, puis le contrepoids apporté hier par le #parlement_européen qui a voté une résolution d’urgence concernant la montée des #répressions et le recul des #libertés dans le pays. Beaucoup d’encre a coulé, et beaucoup de choses ont été dites. Entre un deux poids deux mesures des partis politiques algériens qui ne passe pas sur les réseaux sociaux, une posture européenne qui dérange, Bouzid Lezhari président du Conseil national des droits de l’homme qui normalise l’emprisonnement de Khaled Drareni,… Retour sur un épisode médiatique qui est loin d’être fini

Plusieurs partis politiques ont réagi ce vendredi 27 novembre 2020 à la résolution « sur la violation des Droits de l’Homme » adoptée la veille par le Parlement européen sur l’Algérie, jugée beaucoup trop envahissante, et qui traduirait une volonté d’ingérence dans la politique du pays.

Le parti du Front de libération nationale (PFLN) a réagi dans un communiqué, affirmant que cette résolution « comportait des termes non diplomatiques et immoraux dans des relations avec un Etat souverain ». Le parti voit dans cette résolution « une agression contre la dignité d’un peuple décidé à rester libre, en prétendant être concerné par la situation des droits de l’homme en Algérie, la liberté de la presse et le sort des minorités religieuses ».

Le PFLN a dénoncé le contenu de la résolution, la considérant comme une « ingérence flagrante et un acte qui manque de bases de la diplomatie et du respect de la souveraineté des États ».

« Ces harcèlements ne parviendront jamais à déstabiliser l’harmonie sociale en Algérie, ni à saper la confiance des Algériens dans les institutions de leur État, et dans la voie du renouveau et de la réforme menée par le président de la République, qui a abouti à la modification de la constitution le 1er novembre 2020 », conclut le PLFN dans son communiqué.

Le Rassemblement national pour la démocratie (RND) est l’autre parti à réagir à la résolution européenne. Le parti co-fondé par Ahmed Ouyahia et actuellement dirigé par Tayeb Zitouni a dénoncé des « allégations fragiles et les revendications mensongères », s’interrogeant sur les coulisses de l’adoption de cette résolution« .

Le RND poursuit que « le Parlement européen et tous les satellites qui suivent son orbite et partagent sa haine contre une Algérie qui est sur la voie du renouveau et du changement et qui prend les décisions jugées appropriées dans l’intérêt de son peuple en pleine souveraineté ».

Le mouvement pour la réforme de Abdallah Djaballah a fait savoir dans un communiqué de sa « forte désapprobation » à l’égard d’une « ingérence flagrante du Parlement européen dans les affaires intérieures de l’Algérie ».

Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a également réagi, qualifiant cette résolution « d’affront à l’honneur des Algériens et une tentative de mise sous protectorat de l’Algérie. Aux patriotes de protéger notre souveraineté. Le changement oui, le chaos non! », avait-il alors publié sur ses réseaux sociaux.

Pour rappel, aucun parti politique n’avait parlé de la sortie du président français concernant l’Algérie et son soutien au président Tebboune.