Le syndicat national des journalistes français réitère son Soutien à Khaled Drareni

Le Syndicat national des journalistes, fondé en 1918 sous le nom de Syndicat des journalistes, est une organisation syndicale professionnelle française syndiquant exclusivement les journalistes professionnels. Il est membre fondateur de l’Union syndicale Solidaires et de la Fédération internationale des journalistes.

cette organisation syndicale vient de publier un communiqué dans lequel elle réaffirme son soutien total au journaliste Khaled Drareni.

le syndicat rappelle par ailleurs les conditions de l’arrestation, l’emprisonnement, et les procès du journaliste, nous pouvons d’ailleurs lire à ce propos :

” Khaled Drareni purge une peine de deux ans de prison ferme pour “incitation à un regroupement non armé” et “atteinte à l’unité nationale”. Son seul tort : avoir exercé son métier, à savoir couvrir en tant que journaliste une manifestation organisée dans le cadre du mouvement de contestation du “Hirak”.

Aussi, selon le communiqué, soutenir Khaled Drareni c’est soutenir le journalisme tout court : “Il est intolérable que nos confrères soient pris pour cible en raison de leur activité professionnelle. Aujourd’hui, Khaled Drareni est devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie et dans le monde. ” ajoute le communiqué.

Voici l’intégralité du texte :

“Depuis le 29 mars 2020, Khaled Drareni, fondateur du site algérien d’information Casbah Tribune et correspondant en Algérie de la chaîne internationale francophone TV5MONDE et de Reporters sans Frontières (RSF) est emprisonné dans son pays.

Khaled Drareni purge une peine de deux ans de prison ferme pour “incitation à un regroupement non armé” et “atteinte à l’unité nationale”. Son seul tort : avoir exercé son métier, à savoir couvrir en tant que journaliste une manifestation organisée dans le cadre du mouvement de contestation du “Hirak”.

Khaled Drareni est un professionnel compétent, reconnu et intègre. Avant son interpellation, il avait été l’objet de plusieurs tentatives de corruption – poste prestigieux, appartement luxueux – qu’il a toujours rejetées.

Depuis le début de la crise sanitaire, la police algérienne a emprisonné en nombre des journalistes et des blogueurs ainsi que des opposants au régime. Depuis l’arrestation de Khaled Drareni et tout au long de ses procès en première instance et en appel, la justice algérienne a voulu faire de lui un exemple. Aujourd’hui, son cas sert à faire pression et à intimider tous les journalistes en activité dans le pays.

En septembre, des experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont condamné avec la plus grande fermeté la peine de prison infligée à Khaled Drareni et critiqué les mesures juridiques et judiciaires visant à restreindre la liberté de la presse en Algérie.

Il est intolérable que nos confrères soient pris pour cible en raison de leur activité professionnelle. Aujourd’hui, Khaled Drareni est devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie et dans le monde.

Réunis en congrès national les 5 et 6 novembre 2020, les journalistes du SNJ (première organisation de la profession en France et membre fondateur de la Fédération internationale des journalistes) réclament la libération immédiate et inconditionnelle de Khaled Drareni ainsi que l’arrêt des poursuites à son encontre.

Le SNJ réaffirme également son soutien confraternel à tous les journalistes algériens qui exercent leur métier en toute indépendance et appelle au respect de la constitution, de la démocratie, et de la liberté d’informer en Algérie.”

Source : SNJ France