Jérôme Bouvier : « Je souhaite qu’on retrouve en Algérie ce qui a toujours fait le sel du débat démocratique »

Après son report à deux reprises du fait de la pandémie, la deuxième édition des Assises Internationales du Journalisme s’est bel est bien tenue à Tunis ce 17, 18 et 19 mars 2022 à la cité de la culture.

Ils étaient 800 journalistes venus de 28 pays de la rive sud de la Méditerranée pour discuter de « l’urgence du journalisme ».

Interrogé sur la situation des médias en Algérie, le Président de l’association Journalisme & Citoyenneté et fondateur des Assises, Jérôme Bouvier, regrette que « des confrères et des consœurs qui en Algérie, ne peuvent pas être présents car ils sont en prison. » il poursuit en qualifiant la situation « d’insupportable ».

« Khaled Drareni, par exemple, qui est venu ici il y a trois ans lors de la première édition des Assises du Journalisme… Il a été incarcéré pendant 11 mois et maintenant il ne peut pas être des nôtres car il attend toujours son passeport, un visa. » déplore M. Bouvier.

L’ancien directeur de la rédaction de Radio-France Internationale (RFI), se dit « malheureux en pensant à tous les confrères et consoeurs en Algérie qui ont toujours eu à coeur de défendre la liberté d’expression »

« C’est pas une belle période. Je souhaite vraiment qu’on retrouve en Algérie ce qui a toujours fait le sel du débat démocratique : c’est une capacité à s’exprimer sans que l’on risque sa sécurité, sa vie ou sa liberté » Conclut-il.