Entre censure et emprisonnement, Amnesty International déplore la situation de la presse en Algérie

Depuis le début du mouvement de contestation « Hirak » en février 2019, pas moins de huit journalistes ont été emprisonnés en Algérie en raison de leur couverture des manifestations ou pour des publications « critiques » à l’égard du gouvernement.

L’ONG Amnesty International déplore cette situation et « appelle les autorités algériennes à mettre fin au harcèlement judiciaire systématique des journalistes et à respecter le droit à l’information ».
Dans un communiqué rendu public, le mardi 27 août 2020, Amna Guellali, directrice adjointe d’Amnesty dans la région MENA a déclaré que « Les autorités algériennes sont prêtes à tout pour réduire au silence les voix critiques. Des journalistes ont récemment été emprisonnés pour avoir partagé des vidéos, critiqué le président et exprimé leur soutien à des mouvements de protestation ».

Par ailleurs, à travers son communiqué, l’organisation a pointé du doigt les lourdes peines prononcées contre des journalistes dernièrement. Il s’agit en effet de Khaled Drareni et Abdelkrim Zghilech qui ont été condamnés respectivement à trois et deux ans de prison ferme en première instance.
Outre le « harcèlement judiciaire de journalistes », plusieurs sites d’information sont devenus inaccessibles en Algérie. Il s’agit entre autres, de deux médias en lignes indépendants, Maghreb Emergent et RadioM.info qui sont censurés depuis le mois d’avril. L’organisation appelle à la levée « du blocage imposé » aux sites d’information dans le pays.