Bilan de RSF : moins de journalistes tués en 2017 mais les chiffres restent alarmants
Selon le bilan de Reporters Sans Frontières (RSF) publié le 18 décembre, 2017 a été la moins meurtrière des quatorze dernières années pour les journalistes.
En 2017, 65 journalistes sont morts dans l’exercice de leurs fonctions. 60% d’entre eux ont été assassinés pour leurs opinions ou pour les sujets de leurs enquêtes.
Le chiffre baisse peu à peu chaque année, d’une part, car de nombreux journalistes fuient les terrains à risque (Syrie, Yémen, Lybie, etc), d’autre part, car ils sont de mieux en mieux protégés par les mesures internes de certaines rédactions et les résolutions votées à l’ONU depuis 2006 censées assurer leur sécurité.
Selon le rapport, il y a eu deux fois plus de femmes journalistes tuées cette année qu’en 2016. Aussi, en 2017, il y a eu presque autant de journalistes tués dans des territoires qui ne connaissent pas de conflits armés qu’en zones de guerre. Par exemple, 11 journalistes sont morts au Mexique contre 12 en Syrie, pays le plus meurtrier pour les reporters.
326 journalistes ont été emprisonnés, principalement en Chine, en Turquie, en Syrie, en Iran et au Vietnam, pour avoir exercé leur profession et 54 reporters sont actuellement otages de groupes armés non étatiques.