Ammar Belhimer en passe d’élaborer un projet de loi sur la publicité
Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé lundi que « le ministère est en passe d’élaborer un projet de loi sur la publicité, à même de corriger les dysfonctionnements enregistrés sur le terrain ».
Dans un entretien diffusé sur le site électronique «Dzair-Tube», le ministre a précisé que «la publicité nécessite une régulation urgente pour éviter l’anarchie et certaines pratiques négatives et non professionnelles», annonçant que le ministère était en passe d’«élaborer un projet de loi sur la publicité, à même de corriger les dysfonctionnements enregistrés sur le terrain».
« Pour ce faire et à titre transitoire, il a été procédé à la mise en place de 15 critères objectifs pour bénéficier de la publicité publique, ces critères devant être mis en œuvre au début du mois de janvier 2021 », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le ministre a affirmé que la dernière révision constitutionnelle avait « consacré la liberté de la presse et renforcé son exercice », ce qui impliquerait «de tenir compte des derniers développements et des acquis remportés lors du processus d’adaptation des lois organiques ».
Rappelons que l’organisme responsable de la gestion publicitaire en Algérie : « L’ANEP » a eu à gérer un portefeuille de plus de 15 000 milliards de centimes ces 20 dernières années.
(Repris du journal EL Watan paru le 6 aout 2020 ; suite à l’entretien réalisé avec le journaliste Said Rabia) :
Dans un entretien qu’il a accordé à El Watan et à El Khabar, le PDG de l’anep, Larbi Ounoughi, a fait des révélations fracassantes et donné des chiffres hallucinants sur la gestion passée et scandaleuse de l’Agence nationale d’édition et de publicité.
Sans mâcher ses mots, l’ancien directeur de publication du journal Ennasr à Constantine le dit sans ambages : « L’ANEP a fait l’objet de monopole par des groupes d’influence au pouvoir qui ont fait main basse sur l’ANEP ». « Les services de l’ANEP étaient tellement dans une anarchie indescriptible qu’il est difficile de savoir ce qui s’y est passé. »
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Belhimer quant à lui, a relevé, dans ce cadre de régulation, que l’amendement et l’actualisation de ces lois, « seront opérés conformément à la vision et aux cadres nouveaux » prévus dans l’amendement constitutionnel en matière d’information et de communication.
« Les cadres juridiques et les textes régissant le secteur de la communication, en tête desquels la loi organique relative à l’information et la loi sur l’activité audiovisuelle ainsi que celle sur la publicité constituent l’objet d’un des ateliers de réforme adoptés », a-t-il dit.
S’agissant des préparatifs de l’organisation de la presse électronique, le ministre a déclaré que « nous attendons la promulgation du décret exécutif relatif à l’activité des médias électroniques dans le Journal officiel », mettant l’accent sur l’impératif pour tous les sites électroniques «de se conformer aux dispositions du décret en question dès sa promulgation ».
Concernant les sites électroniques, le porte-parole du Gouvernement a affirmé que « le ministère a élaboré le premier texte juridique régissant le domaine des médias électroniques en Algérie et lequel contraint la presse électronique à la domiciliation sous le domaine
« Le fait de contraindre les sites électroniques à la domiciliation sous le domaine (.dz) en tant que condition pour l’accès à la publicité est un facteur permettant de les protéger des piratages et des attaques étrangères», a poursuivi le ministre.